Page:Léouzon le Duc - Le Kalevala, 1867.djvu/269

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
211
vingt-deuxième runo

ce printemps, la rosée matinale a baigné son visage, l’écorce des arbres a brossé sa tête, les branches desséchées ont peigné sa chevelure.

« Ton époux augmente sans cesse ses troupeaux ; le héros élève son bétail ; ton fiancé possède des bois pleins d’animaux, des collines peuplées de créatures bondissantes qui se baignent dans les sources des rochers ; il possède cent bêtes à cornes, mille bêtes aux mamelles pleines ; il a des amas de grain dans chaque terrain défriché, un coffre rempli de grain sur les bords de chaque ruisseau ; des bois d’aulnes qui lui fournissent du pain, des bords de rivières qui sont autant de champs de blé, des pentes de rochers qui sont autant de champs d’avoine, des rivages qui sont autant de champs de froment ; tous ses amas de pierres sont des piles d’argent, tous ses petits cailloux sont des pièces de monnaie[1]. »

    feu allumé avec des troncs d’arbres, afin de pouvoir y reprendre son ouvrage dès le grand matin.

  1. Tout ce qu’il possède est pour lui une source de richesses.