QUATORZIÈME RUNO.
Le joyeux Lemmikäinen pense et médite profondément ; il se demande où il doit aller, quelles traces de suksi il doit suivre ; s’il renoncera aux élans de Hiisi, pour regagner sa demeure, ou s’il tentera encore l’entreprise, et s’il cherchera à se concilier la mère de la forêt, à charmer les belles jeunes filles des bois.
Et il prend la parole et il dit : « Ô Ukko, Dieu suprême entre tous les dieux, Ukko, père céleste, fais-moi, maintenant, des suksi bien droits, des suksi légers et flexibles, afin, qu’avec eux, je m’élance à travers les plaines et les marais, les champs de Hiisi, les vastes landes de Pohja, jusqu’aux lieux que fréquente l’élan de Hiisi, jusqu’aux sentiers où bondit le renne infernal.
« Oui, seul d’entre les hommes, seul d’entre les héros je veux aller chasser, je veux aller travailler en plein air,