Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/76

Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE IV.

Comment on connoît l’inclination qu’on a pour la Peinture, quoiqu’on n’y ait point de disposition.

On voit beaucoup de personnes qui ont un grand desir d’apprendre le dessin et qui l’aiment passionnément, mais qui n’y ont aucune disposition naturelle : cela se peut connoître dans les enfans qui dessinent tout à la hâte et au simple trait, sans finir jamais aucune chose avec les ombres.


CHAPITRE V.

Qu’un Peintre doit être universel, et ne se point borner à une seule chose.

Ce n’est pas être fort habile homme parmi les Peintres, que de ne réussir qu’à une chose ; comme à bien faire le nud, à peindre une tête ou les draperies, à représenter des animaux, ou des paysages, ou d’autres choses particulières ; car il n’y a point d’esprit si grossier qui ne puisse avec le temps, en s’appliquant à une seule chose et la mettant continuellement en pratique, venir à bout de la bien faire.