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CHAPITRE CCCXLVI.

De la manière de peindre ce qui arrive lorsqu’il y a du vent.

Dans la représentation du vent, outre que les arbres auront leurs branches courbées et pliées par l’agitation de l’air, et leurs feuilles recoquillées vers le côté où souffle le vent, il faut encore que l’on voie la poussière s’élever en tourbillons, et se mêler confusément dans l’air.


CHAPITRE CCCXLVII.

Du commencement d’une pluie.

Lorsque la pluie tombe, elle obscurcit l’air, le ternit, et lui donne une couleur triste et plombée, prenant d’un côté la lumière du soleil, et l’ombre de l’autre, ainsi qu’on remarque sur les nuages. La terre devient sombre étant offusquée par la pluie qui lui dérobe la lumière du soleil ; les objets qu’on voit à travers la pluie paroissent confus et tout informes ; mais les choses qui seront plus près de l’œil seront plus aisées à discerner, et on reconnoîtra mieux celles qui se trouveront vers le côté où la pluie fait ombre, que de