Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/425

Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE CCCXLIII.

Quel jour donne plus de grace aux figures.

Les figures auront plus de grace étant mises dans la lumière universelle de la campagne, que dans une lumière particulière ; parce que cette grande lumière étant forte et étendue, elle environne et embrasse le relief des corps, et les ouvrages qui ont été faits en ces lumières, paroissent de loin et avec grace ; au lieu que ceux que l’on peint à des jours de chambre où la lumière est petite et resserrée, prennent des ombres très-fortes ; et les ouvrages faits avec des ombres de cette espèce ne paroissent jamais de loin, que comme une simple teinte, et une peinture plate.


CHAPITRE CCCXLIV.

Que dans les paysages il faut avoir égard aux différens climats, et aux qualités des lieux que l’on représente.

Vous prendrez garde de ne pas représenter dans les lieux maritimes et dans ceux qui sont vers les parties méridionales, les arbres ou les prairies pendant l’hiver, comme