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les clairs fassent connoître la véritable et parfaite teinte de la couleur de l’objet.


CHAPITRE CCCXL.

Divers préceptes de la peinture.

Dans les grands clairs et dans les ombres fortes, la figure et les contours des objets ne se peuvent discerner qu’avec beaucoup de peine ; les parties des objets qui sont entre les plus grands clairs et les ombres, sont celles qui paroissent davantage et qu’on distingue le mieux.

La perspective, en ce qui concerne la Peinture, se divise en trois parties principales, dont la première consiste en la diminution de quantité qui se fait dans la dimension des corps selon leurs diverses distances. La seconde est celle qui traite de l’affoiblissement des couleurs des corps. La troisième apprend à marquer plus ou moins les termes et les contours des objets, selon que ces objets sont plus ou moins éloignés : de cette manière plus ou moins forte de tracer les contours, dépend la facilité qu’on a à les discerner, et la connoissance qu’on a de la figure des corps dans les divers degrés d’éloignement où ils sont.