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que d’un côté, car de l’autre elles reçoivent la lumière. C’est au centre des figures qui composent une histoire que se trouve la plus grande obscurité ; la lumière n’y peut pénétrer, le plus grand jour est ailleurs, et il répand sa clarté sur les autres parties du tableau.

Secondement, que dans l’ordonnance ou la disposition des figures, il paroisse qu’elles sont accommodées au sujet et à la représentation de l’histoire que le Peintre a traitée.

Troisièmement, que les figures soient attentives au sujet pour lequel elles se trouvent là, et qu’elles aient une attitude et une expression convenable à ce qu’elles font.


CHAPITRE CCCXXXVI.

Du relief des figures qui sont éloignées de l’œil.

Un corps opaque paroîtra avoir moins de relief selon qu’il sera plus loin de l’œil ; cela arrive, parce que l’air qui se rencontre entre l’œil et le corps opaque, étant plus clair que n’est l’ombre de ce corps, il corrompt cette ombre, la ternit, et en affoiblit la teinte obscure ; ce qui fait perdre à ce corps son relief.