Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/388

Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE CCCXIX.

Pourquoi, à mesure que les objets s’éloignent de l’œil, ils deviennent moins connoissables.

L’objet qui sera plus loin de l’œil qu’un autre objet, sera aussi moins connoissable ; cela vient de ce que les premières parties qui disparoissent sont les plus menues, et les plus grosses disparoissent ensuite, mais seulement dans une plus grande distance ; ainsi en s’éloignant de plus en plus d’un objet, l’impression que font ces parties s’affoiblit tellement, qu’on ne les distingue plus, et que l’objet tout entier disparoît. La couleur même s’efface aussi par la densité de l’air qui se rencontre entre l’œil et l’objet que l’on voit.


CHAPITRE CCCXX.

Pourquoi les visages vus de loin paroissent obscurs.

Les choses visibles qui servent d’objet aux yeux, n’y font impression que par les images qu’elles envoient ; ces images ne sont autre chose que les rayons de lumière :