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vienne à tomber, parce que s’appuyant sur un des pieds, la jambe opposée qui est un peu pliée, ne soutient point le corps, et demeure comme morte et sans action ; de sorte qu’il faut nécessairement que le poids d’en haut qui se rencontre sur cette jambe, envoie le centre de sa pesanteur sur la jointure de l’autre jambe qui porte le corps.


CHAPITRE CCLXVI.

De l’équilibre de l’homme qui s’arrête sur ses pieds.

L’homme qui s’arrête sur ses pieds, ou il s’appuie également sur ses deux pieds, ou bien il en charge un plus que l’autre ; s’il s’appuie également sur ses deux pieds, il les charge du poids naturel de son corps et de quelqu’autre poids accidentel, ou bien il les charge seulement du seul poids naturel de son corps : s’il les charge du poids naturel et accidentel tout ensemble, alors les extrémités opposées de ses membres ne sont pas également éloignées de la jointure des pieds ; mais s’il les charge simplement de son poids naturel, pour lors ces extrémités des membres opposés seront également éloignées