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lairement sur la ligne centrale du pied qui porte le corps ; et s’il se soutient également sur ses deux pieds, pour lors l’estomac de l’homme aura son centre perpendiculaire sur le milieu de la ligne, qui mesure l’espace qui est entre les centres des pieds. Par l’équilibre composé on entend celui que fait un homme lorsqu’il a sur lui quelque fardeau, et qu’il le soutient par des mouvemens différens, comme on le voit dans la figure suivante d’Hercule, qui étouffe Anthée, en le serrant avec les bras contre sa poitrine, après l’avoir élevé de terre ; il faut lui donner en contrepoids autant de charge de ses propres membres derrière la ligne centrale de ses deux pieds, que la pesanteur d’Anthée lui en donne au devant de la même ligne centrale des pieds.


CHAPITRE CCLXIV.

De l’homme qui est debout sur ses pieds, et qui se soutient davantage sur l’un que sur l’autre.

Quand après être demeuré long-temps en pied, un homme s’est lassé la jambe sur laquelle il s’appuie, il renvoie une partie de sa pesanteur sur l’autre jambe ; mais cette