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CHAPITRE CCLXII.

Pourquoi celui qui veut tirer quelque chose de terre, en se retirant, ou l’y ficher, hausse la jambe opposée à la main qui agit, et la tient pliée.

Celui qui veut en se retirant ficher quelque pieu en terre ou l’arracher, hausse la jambe opposée au bras qui tire, et la plie par le genou ; ce qu’il fait pour prendre son contrepoids sur le pied qui porte à terre : car sans ce pli il ne pourroit agir, et s’il n’étendoit la jambe, il ne pourroit se retirer.


CHAPITRE CCLXIII.

De l’équilibre des corps qui se tiennent en repos sans se mouvoir.

L’équilibre du corps des hommes se divise en deux : savoir, en simple et en composé ; l’équilibre simple est celui que l’homme fait lorsqu’il demeure debout sur ses pieds sans se remuer. Dans cette situation, si l’homme étend les bras, et les éloigne de leur milieu de quelque manière que ce soit, ou s’il se baisse étant sur ses pieds, le centre de sa pesanteur se trouve toujours perpendicu-