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aussi que le bras soit fort étendu et la main fort éloignée de celui qui montre, et que le visage de celui qui montre soit tourné vers celui auquel il parle.


CHAPITRE CCXLIV.

De la variété des visages.

L’air des visages doit être varié selon la diversité des accidens qui surviennent à l’homme pendant qu’il travaille ou qu’il est en repos, lorsqu’il pleure, qu’il rit, qu’il crie, qu’il est saisi de crainte, ou ému de quelque autre passion ; il faut encore que chaque membre de la figure, et toute son attitude, aient un rapport naturel à la passion qui est exprimée sur le visage.


CHAPITRE CCXLV.

Des mouvemens convenables à l’intention de la figure qui agit.

Il y a des mouvemens de l’ame qui s’expriment sans action du corps, et d’autres qui sont accompagnées de l’action du corps ; les mouvemens de l’ame sans l’action du corps, laissent tomber les bras, les mains et toutes les autres parties qui sont plus agis-