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jambe qui soutient tout le poids. Si cela n’étoit ainsi, et si le poids du corps et du fardeau n’étoit partagé pour faire l’équilibre, il faudroit nécessairement que l’homme tombât à terre ; mais la nature dans ces occasions pourvoit à ce qu’une égale partie de la pesanteur du corps de l’homme, se jette de l’autre côté opposé à celui qui porte le fardeau étranger, pour lui donner l’équilibre et le contrepoids ; et cela ne se peut faire sans que l’homme se courbe du côté qui n’est pas chargé, jusques à ce que, par ce mouvement, il le fasse participer à ce poids accidentel dont il est chargé ; et cela ne se peut faire, si l’épaule qui soutient le poids ne se hausse, et si l’épaule qui n’est point chargée ne s’abaisse : et c’est le moyen que la nature fournit à l’homme pour se soulager dans ces occasions.


CHAPITRE CCI.

De l’équilibre du corps de l’homme, lorsqu’il est sur ses pieds.

Le poids de l’homme qui se tient appuyé sur une des jambes seulement, sera toujours également partagé des deux côtés de la ligne perpendiculaire ou centrale qui le soutient.