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Ce qui doit surprendre davantage, c’est que Léonard se plaisoit à des exercices qui paroissent fort éloignés de son art ; il manioit bien un cheval et se plaisoit à paroître bien monté ; il faisoit fort bien des armes, et l’on ne voyoit guère de son temps de cavalier qui eût meilleur air que lui. Tant de belles qualités, jointes à des manières fort polies, une conversation charmante, un ton de voix agréable, en faisoient un homme des plus accomplis : on recherchoit avec empressement sa conversation, et on ne se lassoit jamais de l’entendre.

Je crois aussi que tant d’exercices différens qui partageoient son temps, l’ont empêché de finir plusieurs de ses ouvrages, autant que son humeur prompte et vive, et que son habileté même, qui ne lui permettoit pas de se contenter du médiocre.

La réputation de Léonard se répandit bientôt dans toute l’Italie, où il étoit regardé comme le premier homme de son siècle, pour la connoissance des beaux-