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particulier court et gros, et celui qui sera long et délié, doit avoir les membres longs et menus ; et celui qui est d’une taille médiocre les aura pareillement médiocres. Ce que je dis ne doit point s’entendre des plantes, parce qu’elles se renouvellent elles-mêmes par les rejetons qu’elles poussent sur leur tronc, et ainsi leur première forme et leur proportion naturelle est altérée et changée.


CHAPITRE CLXXVI.

De la jointure des mains avec les bras.

Le poignet ou la jointure du bras avec la main devient plus menu, lorsque la main serre quelque chose, et il se grossit lorsqu’on ouvre la main : mais le bras fait tout le contraire de tous les côtés, entre le coude et la main ; cela vient de ce qu’en ouvrant la main, les muscles qui servent à cet effet s’étendent et rendent le bras plus délié entre le coude et la main ; et lorsque la main tient quelque chose serrée, les muscles se retirent, se grossissent et s’éloignent de l’os, étant tirés par le serrement et par la compression de la main.