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CHAPITRE CXXXVIII.

Quel remède il faut apporter lorsque le blanc sert de champ à un autre blanc, ou qu’une couleur obscure sert de fond à une autre qui est aussi obscure.

Quand un corps blanc a pour fond un autre corps blanc, ces deux blancs composés ensemble sont égaux ou ils ne le sont pas ; s’ils sont égaux, le corps qui est plus proche de celui qui regarde, sera un peu obscur vers le contour qui se termine sur l’autre blanc. Mais si le champ est moins clair que la couleur à laquelle il sert de champ, alors le corps qui est sur le champ se détachera de lui-même d’avec celui duquel il est différent, sans autre artifice, et sans l’aide d’aucune teinte obscure.


CHAPITRE CXXXIX.

De l’effet des couleurs qui servent de champ au blanc.

La couleur blanche paroîtra plus claire selon qu’elle se rencontrera sur un fond plus brun ; et au contraire elle paroîtra plus