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roître de leur véritable couleur : les feuilles d’or ont le même effet, lorsqu’elles se réfléchissent réciproquement leur jour l’une à l’autre ; mais si leur clarté venoit d’une autre couleur, l’effet en seroit bien différent.


CHAPITRE CXII.

Que les couleurs reçoivent quelques changemens par l’opposition du champ sur lequel elles sont.

Jamais aucune couleur ne paroîtra uniforme dans ses contours et ses extrémités, si elle ne se termine sur un champ qui soit de sa couleur même : cela se voit clairement, lorsque le noir se trouve sur un fond blanc ; car pour lors chaque couleur, par l’opposition de son contraire, a plus de force aux extrémités qu’au milieu.


CHAPITRE CXIII.

Du changement des couleurs transparentes, couchées sur d’autres couleurs, et du mélange des couleurs.

Une couleur transparente étant couchée sur une autre d’une teinte différente, il s’en compose une couleur mixte, qui tient de