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ligne A R. Ensuite, soit supposé que l’espace A R S P soit un degré d’air subtil, et S P E T


soit un autre degré d’air plus épais ; il s’ensuivra que la première couleur E, pour venir à l’œil, passera par un degré d’air épais E S, et par un autre degré d’air moins épais S A, et la couleur B enverra son espèce ou son image à l’œil A, par deux degrés d’air épais, et par deux autres d’un air plus subtil, et la couleur C la portera par trois degrés d’air épais, et par trois de plus subtil, et la couleur D par quatre degrés de l’air épais, et par quatre d’un air plus subtil. Ainsi, il est assez prouvé par cet exemple, que la proportion de l’affoiblissement et de la dégradation des couleurs est telle que celle de leur distance de l’œil qui les voit ; mais cela n’arrive qu’aux couleurs qui sont