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dans un paysage, doit observer que de colline en colline le haut en paroîtra toujours plus clair que le bas, et quand la distance de l’une à l’autre sera plus grande, il faut que le haut en soit aussi plus clair à proportion ; et plus elles seront élevées, plus les teintes claires et légères, en feront mieux remarquer la forme et la couleur.


CHAPITRE LXIX.

Que l’air qui est près de la terre, doit paroître plus éclairé que celui qui en est loin.

Parce que l’air qui est près de la terre est plus grossier que celui qui en est loin, il reçoit et renvoie beaucoup plus de lumière : vous pouvez le remarquer lorsque le soleil se lève ; car si vous regardez alors du côté du couchant, vous verrez de ce côté-là une grande clarté, et vous ne verrez rien de semblable vers le haut du ciel : cela vient de la réflexion des rayons de lumière qui se fait sur la terre et dans l’air grossier ; de sorte que si dans un paysage vous représentez un ciel qui se termine sur l’horizon, il faudra que la partie basse du ciel qui reçoit la lumière du soleil ait un grand éclat, et que