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Ce Mazzenta qui étudiait le droit à Pise, y rencontra Lelio Gavardi d’Isola, précepteur des enfants d’Horatio Melzi. Ce fils indigne avait mis au grenier dans de vieilles caisses les dessins, livres et œuvres de Léonard. Le précepteur se fit donner treize manuscrits qu’il espérait vendre au grand duc François ; celui-ci mourut et Gavardi d’Isola vint à Pise pour y étudier le droit, sous son parent Alde Manuce.

Le Mazzenta de la relation fit honte à Gavardi de s’être approprié des choses si précieuses, il parla si bien que ledit Gavardi le chargea de rendre le tout à Horatio Melzi.

« Celui-ci s’étonna et me fit don des manuscrits disant qu’il y avait depuis nombre d’années beaucoup de dessins du même auteur, dans les chambres de sa villa, sous les toits en mauvais état. »

Les frères de Mazzenta se vantèrent de ce qu’ils possédaient et nombre de gens demandèrent à Horatio Melzi des dessins et des pages de Léonard ; parmi eux Pompeo Aretino, le cavalier Leone. Celui-ci promit à Horatio Melzi un siège au Sénat de Milan s’il recouvrait les treize manuscrits, Sebastiano s’en fit rendre sept par les Mazzenta qui en gardèrent six.

L’un fut donné au cardinal Borrommée (le Traité de l’Ombre et de la Lumière, à l’Ambroisienne) ; le second au peintre Figgini ; le troisième au duc Emmanuel de Savoie ; les trois autres échurent à Pompeo Arettino qui en fit un grand livre (Codex Atlantico). Son héritier Calchi le vendit à Arconati pour 300 écus