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larges au dehors et celles qui sont larges au dedans.

À qui donc une pareille bigarrure convient-elle ? Dans son ensemble à personne, dans son détail à chacun, fut-il spirite, chercheur de quadrature, membre du conseil de la guerre ou ophtalmologiste.

Pour composer les « Textes » choisis, il fallut lire tous les manuscrits publiés, dans l’espoir d’y glaner des traits inaperçus des devanciers ou dédaignés par eux : et cette lecture a formé trois cahiers correspondants aux trois groupes majeurs des manuscrits : manuscrits de l’Institut, manuscrits de Windsor et Codex Atlantico. On a hésité longtemps à publier ces extraits, dans l’incertitude de la réceptivité du public.

Car, il ne pouvait être question de classer philosophiquement chacun des trois recueils : il fallait pour ainsi dire feuilleter, avec le lecteur, toutes ces pages et citer les plus caractéristiques. Ce travail né d’une admiration fanatique ne correspond qu’à des êtres admirant profondément le Maître du Saint Jean. On peut être fort honnête homme sans dévotion et honorer Léonard sans vouloir l’étudier jusque dans le confus détail de son œuvre éparpillée. Mais, une époque qui groupe des hommes de choix sous l’invocation d’un Stendhal contient certainement des Léornardiens, pour qui la contemplation de cette intelligence incomparable est un plaisir, d’autant plus vif qu’il exige une sorte d’aristie spirituelle. Enfin quelque jugement qu’on porte sur cette publication, elle ne prétend à aucun mérite sauf d’intention.

Traduire ce vieil italien ne propose aucune diffi-