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aperçu qu’il s’agissait d’un alphabet d’origine indienne ; de sorte qu’il ne faut voir tout au plus à cette date qu’une importation étrangère et nullement une invention de toutes pièces.

Un fait emprunté à la paléographie japonaise vient cependant projeter quelques lueurs au milieu des obscurités de ce curieux problème. Les indigènes du Nippon prétendent, eux aussi, avoir fait usage à la même époque à laquelle on rapporte l’introduction de l’alphabet coréen dans le Paiktse, d’un alphabet à peu de chose près identique à celui de la Corée. Quelques savants japonais soutiennent que cet alphabet aurait été inventé dans leur pays et que c’est de là qu’il fut apporté sur le continent. L’origine indienne des lettres coréennes étant un fait indiscutable, la prétention de ces savants ne saurait être admise, et il n’est guère possible de faire une supposition plus vraisemblable que celle qui fait venir de la Corée les lettres dites Sin-zi, « Caractères des Dieux », dans les îles de l’extrême Orient.

Les origines coréennes ne pouvant être re-

    sous leur dynastie des Oang, par un bonze appuie Syel-tsong-i. Ce bonze est considéré comme un des savants les plus distingués qui aient existé dans la péninsule.