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connu l’harmonie et qui en a le plus universellement observé les lois. » Les Coréens emploient la gamme de sept notes et empruntent à la peau tendue, aux cordes de soie, à la terre cuite et aux calebasses, les sons à l’aide desquels ils constituent leurs orchestres.

L’industrie est peu avancée en Corée. La politique soupçonneuse du gouvernement de la péninsule a toujours fait des efforts pour s’opposer à tout ce qui pourrait faire croire aux étrangers que le pays possède de grandes ressources et les éléments d’un commerce d’exportation quelque peu étendu. D’accord avec ce principe, tout s’oppose dans la contrée, non seulement au développement de l’industrie somptuaire, mais encore au progrès des arts décoratifs. L’usage de la soie, sans être précisément prohibé, est remplacé le plus souvent par celui du chanvre qui fournit, suivant les Coréens, des tissus moins coûteux et plus solides. Une réaction a cependant commencé à se produire contre cette tendance restrictive, depuis que les Japonais ont renoué des relations avec le sud de la péninsule ; et il n’y a pas à douter que l’industrie ne reprenne bientôt un important essor dans toutes les provinces du Tchao-sien.

La monnaie habituelle de la Corée se com-