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habitants, qui n’en étaient qu’usufruitiers, la loi ne permettant pas qu’une parcelle quelconque du pays soit la propriété d’aucun des sujets du roi. La répartition des terres propres à la culture était opérée par les agents du gouvernement, et l’étendue agraire attribuée à chaque père de famille était proportionnée au nombre de têtes qui existaient dans sa maison.

L’instruction publique est très répandue en Corée. Comme on l’a compris par ce qui a été dit plus haut, cette instruction est à peu près exclusivement chinoise. Les enfants apprennent bien dans les écoles à lire les lettres de l’alphabet coréen ; mais, dès qu’ils ont acquis cette première connaissance, leurs maîtres ne les occupent plus qu’à l’étude des lettres, de la littérature et des sciences de la Chine.

La musique est fort en honneur dans le Tchao-sien ; et les classes élevées surtout lui consacrent une grande partie de leurs instants de loisir. C’est une musique composée généralement d’après les préceptes de l’art chinois ; et cet art, dont on a eu tort de se moquer sans le comprendre, n’est pas sans mérite. « Les Chinois, a dit P. Amiot, sont peut-être la nation du monde qui a le mieux