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dans leurs mouvements, paresseux et incapables de toute initiative.

Les maladies sont fréquentes dans la péninsule, bien que le climat soit généralement sain. On mentionne, parmi les plus terribles, une sorte de typhus qui fait beaucoup de victimes ; l’épilepsie, dont les cas sont très nombreux ; les fluxions de poitrine fréquentes, surtout dans les provinces du nord-ouest ; les diphtéries ; etc. La petite vérole y cause aussi des ravages, ainsi que la dysenterie. Le choléra y a fait plusieurs terribles apparitions.

Il paraît néanmoins que le chiffre de la population va sans cesse en augmentant dans presque toutes les provinces de la Corée, et que d’année en année il s’y crée de nouvelles villes ou villages ; les montagnes elles-mêmes, longtemps abandonnées, commencent à se couvrir de cultures et de petites habitations. On a évalué le nombre des habitants du royaume à 7, 10 et même 15 millions. Les données statistiques sérieuses font absolument défaut[1].

  1. On trouvera cependant dans l’appendice de ce petit volume, un tableau aussi approximatif que possible de la population actuelle de la Corée.