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dû s’opérer dans les premiers siècles de notre ère entre les Coréens, les Chinois et les Japonais. Les traces de ces mélanges, d’ailleurs vraisemblables, ne sont plus guère apparentes aujourd’hui, si ce n’est à la pointe méridionale de la presqu’île qui fait face aux côtes du Japon et dans l’île de Quelpaert où les deux peuples ont dû se trouver fréquemment en contact, depuis les temps anciens jusqu’à nos jours.

Il ne semble pas possible d’établir, pour les femmes coréennes, trois types correspondant pour les caractères extérieurs à ceux des hommes ; maison remarque, dans les basses classes surtout, des physionomies qui rappellent étonnamment celles des femmes aïno de Yéso ou de Karafuto. Les dames de haut rang ressemblent souvent à des chinoises du Nord. Il y a néanmoins chez elles cette particularité qu’elles ont souvent une peau très blanche et sur les joues une coloration plus prononcée que chez leurs voisines du Céleste-Empire. La plupart sont, relativement aux hommes, de fort petite taille ; leur chevelure, en outre, manque de souplesse.

Les nouveau-nés ont souvent la peau d’une couleur jaune très prononcée ; en