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les jambes couvertes de longs poils généralement noirs ou bruns.

Le troisième type enfin se rapproche du premier, mais les individus qui le composent sont moins haut de taille, ont les mâchoires plus proéminentes, la barbe moins fournie, le nez un peu moins écrasé et la peau d’une couleur plus brune.

La première pensée, quand on étudie ces trois types caractéristiques de la population coréenne, est de la rattacher aux « Trois Han » que nous voyons figurer parmi les éléments constitutifs du Tchao-sien aux temps anciens de son histoire. Cette pensée toutefois ne repose que sur une simple hypothèse, car on manque à peu près complètement de données anthropologiques sur ces Trois Han, et jusqu’à présent rien n’autorise à attribuer à ceux-ci les particularités somatologiques qui ont été remarquées chez les Coréens de nos jours.

Il semble cependant avéré que le premier des trois types répond à un élément tongouse venu du midi de la Sibérie orientale, par la voie du Peh Tchih-li, et très mêlé de sang chinois. C’est aussi aux métissages qui se sont fréquemment opérés avec les habitants du nord de la Chine que les Coréens doivent