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avec les populations toungouses de la Mandchourie, d’autre part avec les peuples mongols et finnois du sud de la Sibérie. Et il y a lieu de croire que la nation Coréenne actuelle, loin de constituer une race pure, est la résultante d’un mélange d’éléments ethniques les plus divers. La péninsule de l’extrême Orient semble, en effet, avoir été le refuge de toutes sortes de tribus qui se seraient séparées d’âge en âge à la suite de luttes intestines et de guerres étrangères. C’est, du moins, la conclusion à laquelle j’ai été amené par l’examen des faits, encore insuffisants je le reconnais, mais cependant assez nombreux, sur lesquels on peut jeter aujourd’hui les premières bases de l’ethnogénie Coréenne.



§ 2. — ANCIENNES RELATIONS DE LA CORÉE ET DU JAPON


Les relations de la Corée avec le Japon remontent à une époque antérieure à notre ère. On cite en effet, une ambassade du pays d’Amana ou Mimana qui se rendit avec des présents à la cour des mikado, l’an 33 avant Jésus-Christ. Ce pays faisait partie de la triarchie des trois Kan ou San-kan. Le chef