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gnement sur leurs caractères, leurs mœurs et leur histoire. Cette liste, d’une lecture fastidieuse, n’éclairerait que fort peu le sujet qui nous occupe, surtout dans un livre destiné à fournir des notions générales et élémentaires[1]. Je me bornerai à ajouter une observation relative aux limites anciennes du territoire ethnique des Coréens, cette observation me paraissant utile pour comprendre certains faits de leurs annales primitives et de leur évolution nationale.

La Corée proprement dite, telle du moins que nous avons l’habitude de la voir figurée sur les cartes géographiques, a pour limite au Nord la chaîne du Tchang-peh-Chan ou Grande Montagne Blanche, qui la sépare des territoires soumis à l’empire chinois. Les tribus coréennes, dans l’antiquité, paraissent avoir considérablement dépassé cette étroite limite, et il y a tout lieu de croire que, du côté du nord, elles s’étaient répandues jusqu’au bord du fleuve Amoûr, tandis que, du côté de l’ouest, elles avaient franchi les Sien-pi chan ou monts des Sien-pi. De la sorte, elles s’étaient trouvées en contact, d’une part

  1. On trouvera une longue liste de ces tribus dans mes Peuples orientaux connus des anciens chinois, seconde édition in-18.