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La triarchie des Han comprenait les états suivants, subdivisés eux-mêmes en un assez grand nombre de cantons ou états secondaires.

Les Ma-han formaient l’élément prépondérant de la confédération, et c’était parmi eux qu’avait été choisi le roi de Chin. Un passage, d’ailleurs assez obscur de Ma Touan-lin[1], nous dit que ce roi de Chin gouvernait les trois Han et résidait dans le royaume de Youeh-tchi, l’un des petits états secondaires du pays des Ma-han. La civilisation n’était guère plus avancée dans ce pays que dans les autres régions du Tchao-sien. On y adorait un dieu principal sous le nom de « Génie du Ciel » et on pratiquait un culte accompagné de danses et de chants. Il n’y avait point chez ces Han de villes fortifiées, et leurs habitations construites de terre ressemblaient à un stoupa (sorte de tumulus). À peu de distance de leur pays, dans une île située à l’est de la mer Jaune (île Lindsey), il y avait un peuple nommé Tcheou-hou qui présentait des caractères particuliers : il était de très petite taille, parlait une langue absolument différente de celle des Ma-han, se rasait la tête comme les

  1. D’Hervey de Saint-Denys, Ethnographie des peuples étrangers, t. I, p. 23.