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sements dans un coffre qui renfermait tous ceux d’une même famille. Durant l’été, il habitait des grottes creusées dans l’intérieur des montagnes, et ne retournait dans les villes qu’aux approches de l’hiver.

Les Weï-meh occupaient la partie du Tchao-tien qui constitua, en 83 avant notre ère, les gouvernements chinois de Loh-lang et de Hiouen-tou. Ces tribus sont de la même race que le peuple de Kao-kiu-li. Elles pratiquent le culte du Ciel, des Rivières et des Montagnes. Lorsqu’un individu vient à mourir, son habitation est abandonnée et sa famille s’en construit une nouvelle. Les Weï-meh étaient industrieux : ils s’adonnaient à la culture du chanvre et des vers à soie, et savaient fabriquer des tissus. Ils faisaient de fréquentes observations astronomiques.

Les trois autres peuples de la Corée mentionnés à l’époque des Tsin (iiie siècle avant notre ère), bien que n’ayant pas tous la même origine, paraissent avoir appartenu primitivement à un seul et même corps de nation, la nation Han, morcelée par la suite en une sorte de confédération, sous le nom collectif de San-Han « les trois Han ». Cette confédération occupait un territoire où avait existé antérieurement un royaume du nom de Chin.