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civilisation. Ils faisaient des sacrifices au Ciel, accompagnés de chants et de danses. Leurs lois étaient très rigoureuses : les assassins notamment étaient enterrés vifs. Braves guerriers, ils faisaient usage de sabres, de lances, d’arcs et de flèches. Le trésor royal renfermait, dit-on, une quantité considérable de pierres précieuses et d’objets de prix. Par la suite, le Fou-yu fut incorporé dans le domaine du roi de Kao-kiu-li.

Le Wou-tsiu n’était pas précisément un royaume, car chacune des cités qu’il renfermait avait une sorte de chef indépendant qui portait le titre de Tchang-chouaï. Il reconnut cependant un jour la souveraineté de Weï-man, roi du Tchao-sien, dont il a été question plus haut. À la mort de Yeou-kin, petit-fils de ce dernier, il fut divisé en quatre départements et eut pour capitale une ville qui est désignée sous le nom de Wou-tsiu-tching ou « ville de Wou-tsiu ». Ce petit état fut sans cesse en lutte avec les états voisins qui, par la supériorité de leurs forces militaires, l’obligeaient à leur payer des tributs en marchandises et en femmes. Le peuple passait cependant pour brave et très robuste. Il avait l’habitude d’exhumer ses morts, lorsque les chairs étaient détruites, et de réunir leurs os-