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du règne de Wou-ting[1], il alla sur les monts Asta et devint Esprit.

Ce n’est toutefois que vers le commencement du xiie siècle avant notre ère, que les premiers faits historiques relatifs à la Corée sont mentionnés par les historiens chinois. Lors de la fondation de l’empire des Tcheou (1134 avant Jésus-Christ), le prince Ki-tsze, de la dynastie déchue des Chang, résolut d’émigrer sur les bords du fleuve Paï-syou[2] et d’y fonder un nouvel état. Les Syœn-pi formaient alors la population de la partie de la Corée où il vint s’établir : il fixa sa résidence dans la ville appelée Pyœng-jang. Ce Ki-tsze introduisit en même temps la civilisation chinoise dans sa nouvelle patrie ; il y enseigna les rites de la Chine et apprit au peuple l’agriculture et l’art d’élever les vers à soie. On lui attribue enfin la composition d’un code de lois qui ne renfermait en tout que huit articles. La concision de ce code valut au fondateur de la monarchie coréenne

  1. La huitième année du règne de l’empereur Wouting, de la dynastie chinoise des Chang, correspond à l’an 1324 avant notre ère. C’est la première année du 23e cycle sexagennal.
  2. Ce fleuve, désigné aujourd’hui sous le nom de Ta-tong-kang, est situé au nord-est de la province de Hoang-hai ; il se jette dans le golfe du Peh Tchih-li.