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d’eau qui descendent des montagnes, les indigènes arrivent aisément à faire les irrigations indispensables au développement de cette graminée. Dans certaines localités, on recueille un peu de blé, de sorgho, de chanvre et de millet.

Le tabac n’a guère été introduit en Corée qu’à la fin du xvie siècle, et le coton n’y a fait son apparition dans les campagnes que peu de temps auparavant. L’arbre à vernis y donne d’excellents produits, et le mûrier à papier y réussit en divers endroits. On rencontre dans les jardins plusieurs espèces de patates ; mais la pomme de terre y est presque inconnue, sa culture étant d’ailleurs interdite, on ne sait trop pourquoi[1]. Le jin-seng, auquel les Chinois attribuent des qualités médicales extraordinaires, abonde dans toute la contrée ; il passe toutefois pour inférieur à celui qu’on tire de Mandchourie. Une espèce de lis y est plantée pour son ognon qu’on considère comme un excellent comestible. Il se fait aussi une grande consommation de courges. L’ortie blanche enfin donne aux habitants des fibres à l’aide desquels ils fabriquent des tissus

  1. Dallet, Histoire de l’Église de Corée, Introduction, p. vi.