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versée dans toute sa longueur par une chaîne de montagnes qui en couronne l’extrémité et sépare le royaume du pays des Mandchoux. Là s’élève le Păik-tô-san « le Mont à la Blanche tête », dont on ne connaît pas très exactement l’élévation, mais qui passe pour l’une des plus hautes montagnes de l’extrême Orient. Puis vient le Tsyang-păik-san « le Long Mont Blanc », et à peu de distance le Păik-san « le Mont Blanc » proprement dit, lequel va en s’abaissant dans la direction de la mer du Japon, où il prend bientôt le nom de Syo-păik-san « le Petit Mont Blanc ». Dans la direction du nord au sud, la chaîne des montagnes coréennes, que les cartes chinoises et japonaises nous font connaître sous un grand nombre de noms différents, suivant la latitude, ne paraît pas toutefois se prolonger sans d’assez fréquentes interruptions jusqu’aux côtes méridionales de la péninsule. Plusieurs fleuves semblent venir de fort loin dans la direction de l’est, et le tracé de leur cours, que donnent les indigènes, indique des brisures dans le système orographique longitudinal de la Corée.

Parmi ces fleuves, les uns se jettent dans la mer du Japon, les autres dans la mer Jaune ou dans le détroit de Corée ; mais il est