Abîemin, adv., vivement, avec ardeur ; presto, promptement.
Abiî, v., habiller, vêtir ; s’abiî, se vêtir.
Abiter, v., fréquenter, n’abitez jamais pus ptit k’vos, n’allez pas, ne fréquentez jamais plus petit (bas) que vous.
Ableùwi, v., éblouir, frapper les yeux par un éclat trop vif, avoir la berlue.
Ablo, n. m., blochet, pièce de bois sur laquelle on place les chapes ou châssis après le démoulage pour les réparer ainsi que les pièces coulées, afin de les mettre au point ; s’appelle parfois blokia (v. ce mot) ; il est aussi employé comme échafaudage (t. de mouleur en fer).
Aboire, n. m., boire, ce qu’on boit à ses repas, se dit le plus souvent en parlant des animaux, des oiseaux : awoè d’l’aboire et d’l’amougnî, avoir du boire et du manger.
Aboirgnî, v., éborgner, rendre borgne.
Abonn’min, n. m., abonnement, marché fait à un prix déterminé et pour un temps déterminé.
Abôrder, v., aborder, accoster quelqu’un pour lui parler.
Abotner, v., boutonner, mettre, passer les boutons.
Abotneu n. m., celui qui boutonne.
Abouler, v., jaillir, sortir avec abondance, venir avec vitesse et en grand nombre, sourdre.
Abouter, v., donner, apporter, aboute-mu mi pantalon, donne-moi, apporte-moi mon pantalon.
Aboutichan ou Aboutichmin, n. m., le bout, le point d’arrivée d’un chemin.
Abranle, n. f., erreur, bêtise, chose qui saisit, surprend.
Abressî, v., embrasser, voy. rabressî.
Abrigau, n. m., forte pièce de bois placée transversalement à la partie supérieure d’un bateau, pour relier ses bords l’un à l’autre.
Absinte, n. f., tanaisie, plante à fleurs jaunes et flosculeuses, qui a une odeur forte et une saveur amère. On emploie sa graine comme vermifuge.
Absolumin, adv., absolument, d’une manière absolue, sans restriction, sans aucun retard.
Abume, n. f., chose qui sort de l’ordinaire, qui a des dimensions peu ordinaires, par exemple une énorme canne est one abume.
