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LIVRE III.

Les autres châteaux remarquables sont : Celle, dans le Hanovre (1532-1546), malheureusement mutilé à différentes époques sous prétexte d’agrandissement ; Güstrow, dans le grand-duché de Mecklembourg-Schwérin (1558-1565), œuvre un peu froide, mais correcte et pondérée, due à l’architecte François Parr ; Oels, en Prusse (1559-1562), qui se recommande de Gaspard Khune ; Heiligenberg, près Constance (1569-1587), où l’influence italienne, particulièrement celle d’Alessi, se manifeste dans l’ensemble et les détails ; Hämelschenbourg, en Saxe (1588-1612), qui rappelle étroitement l’architecture des bords de la Baltique.

Comme nous l’avons dit plus haut, l’architecture religieuse fut à peu près nulle. Les pays devenus protestants se contentèrent généralement des anciennes églises, et ceux demeurés catholiques n’eurent guère le loisir de songer à de nouvelles constructions. À citer seulement comme présentant quelque caractère : le clocher de l’église Saint-Kilian, à Heilbronn (1513-1529), œuvre de Hans Schweiner, qui, tout en se montrant dans les détails fervent disciple de la Renaissance, a cherché évidemment à reproduire la silhouette de la tour occidentale du dôme de Mayence ; la chapelle du château de Wilhelmsbourg, à Schmalkalde (1590), type d’édifice luthérien, presque aussi large que long, — 40 pieds sur 50 — dont la nef est pourtournée sur trois côtés d’un double étage de galeries ; l’église Notre-Dame, à Wolfenbüttel (1604), où l’architecte Paul Francke a montré beaucoup d’art dans la composition de la porte et des fenêtres ; l’église de Hanau, dans la

ARCH. DE LA RENAISSANCE.
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