dans le sens des idées nouvelles, figurent au premier rang. Rien qu’à Troyes il existe encore six églises qui en tout ou en partie sont l’œuvre de la Renaissance. L’une d’elles, Saint-Nicolas, commencée en 1518, sous la direction de Gérard Faulchot, fut continuée, à partir de 1535, par le fils de ce dernier, nommé Jehan. Une autre, Saint-Pantaléon, a eu quelque temps aussi pour architectes les deux Faulchot ; mais on ne sait à qui sont dus Saint-Nizier, reconstruit en 1535, la Madeleine, dont la tour fut élevée de 1531 à 1559, Saint-Remy, qui montre un portail daté de 1555, Saint-Martin-ès-Vignes, où se retrouvent les transformations opérées de 1590 à 1600.
Aux environs de Troyes les monuments sont non moins nombreux. Maîtres et ouvriers, lorsque les travaux de la ville leur laissaient quelque répit, se répandaient dans la campagne, où, par le prestige de leurs travaux déjà connus, ils décidaient sans peine les fabriques, les paroissiens, le clergé et les moines à faire quelque chose pour la décoration des églises. Avec quelle largesse les ressources matérielles furent mises à leur disposition, avec quels succès ils répondirent aux espérances qu’ils avaient fait concevoir, il est encore facile d’en juger. Si nous ne possédons plus la belle église abbatiale de Montier-la-Celle dont Gérard Faulchot commença la construction en 1517, nous pouvons toujours admirer les deux portes jumelles de Saint-André-lez-Troyes (1549), dues aux talents réunis de François Gentil et de Dominique del Barbière dit le Florentin ; les trois portes occidentales de Pont-Sainte-Marie (1553) ; le portail si original d’Auxon (1535-