taine d’un type tout particulier, mais remarquable par son élégance (1540-1543). Qu’on se figure deux rotondes ou lanternes superposées, naturellement de proportions différentes et découpées en arcades dont les supports sont revêtus de colonnes non engagées. La rotonde inférieure, seule utilisée, abrite une vasque posée sur un pied habilement profilé.
Il ne nous reste plus à parler que de la fontaine des Innocents, à Paris (1547-1550). Jusqu’en 1786, ce chef-d’œuvre de Jean Goujon, au lieu de se dresser comme aujourd’hui au milieu d’une place, occupait l’angle formé par la rue aux Fers et la rue Saint-Denis. En outre, il ne comptait que trois arcades, ce qui rendait son développement fort inégal. À le voir, on eût dit une sorte de loggia assez élevée au-dessus du sol et richement ornée en toutes ses parties.
CHAPITRE III
ARCHITECTURE RELIGIEUSE
Le clergé, contrairement à ce que l’on pourrait croire en voyant le petit nombre de monuments religieux élevés dans le nouveau style au début de la Renaissance, ne se mit pas systématiquement en travers du