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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

1505) et celui de Paray-le-Monial (1525-1528), par exemple, ne sont que des habitations privées, récemment appropriées à leur nouvelle destination.

Il ne reste rien, à Paris, de la célèbre Cour des comptes, élevée dans les dernières années du règne de Louis XII ; mais, à Grenoble, une partie du palais de justice qui, en dépit de ses allures toutes gothiques, est à peu près de la même date, n’a heureusement guère subi d’injures. On peut dès lors plus facilement juger du progrès accompli dans une province longtemps en retard, car tout à côté, de 1561 à 1602, l’achèvement de l’édifice a été poursuivi conformément aux doctrines du temps.

Le palais de justice de Dijon appartient aussi à différentes époques de la Renaissance. Commencé sous Louis XII, en 1511, il n’était terminé qu’en 1586, sous Henri III. L’une des parties les plus remarquables, le plafond à caissons de l’ancienne salle des séances solennelles du Parlement, qui porte le nom d’Antoine Gailley, dit Alement, a été posé en 1522. La salle des Procureurs, aujourd’hui des Pas Perdus, était encore en construction sous Henri II, et le joli porche qui précède la façade à pignon, œuvre probable de Nicolas Ribonnier, date de Charles IX. Enfin c’est seulement sous Henri III, en 1582, qu’un traité fut passé avec Hugues Sambin pour l’exécution de la splendide clôture en bois de la chapelle.

Les grandes habitations urbaines, le plus souvent bâties par la bourgeoisie que le commerce avait enrichie, étaient alors et sont encore désignées sous le nom d’hôtels. À la différence des simples maisons dont la