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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

de la terrasse, la grande galerie prit-elle une physionomie toute nouvelle. Au rez-de-chaussée se superposèrent deux étages forcément inégaux, car la hauteur était limitée et il s’agissait de ne pas faire quelque chose de trop banal. Métezeau y parvint en créant le célèbre mezzanino qui a tant intrigué les modernes historiens du Louvre.



Les châteaux d’origine royale ne sont pas les seuls, parmi ceux qui subsistent encore, dont il y ait intérêt à s’occuper. Mais l’espace faisant défaut, à peu d’exceptions près, nous allons nous borner non plus même à quelques réflexions, mais à une simple mention.

On trouve d’abord sur les bords de la Loire et dans les vallées tributaires :

Châteaudun (Eure-et-Loir), où l’on admire un magnifique escalier bâti, dans les premières années du xvie siècle, par François d’Orléans-Longueville, petit-fils de Dunois

Chaumont (Loir-et-Cher), dû à Charles d’Amboise, frère du cardinal ministre de Louis XII.

Beauregard (id.), au moment de sa construction, vers 1520, composé seulement de deux gros pavillons réunis par une galerie.

Chenonceaux (Indre-et-Loire), l’une des merveilles du xvie siècle. Le corps de logis, sur la rive droite du Cher, qui constitue le château proprement dit, a été élevé de 1515 à 1524, par Thomas Bohier, général des finances de Normandie. On ne connaît pas le nom de l’architecte. Diane de Poitiers fit commencer en 1556, sur les plans de Philibert de l’Orme, le pont et la