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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

appréciés, et un autre « maistre-maçon », Jean Gobereau, recevaient seulement l’un et l’autre 20 sols. Trinqueau eut pour successeur Jacques Coqueau, qui travaillait encore au château, en 1556. C’est à lui, par conséquent, que doivent être attribués la chapelle et les bâtiments adjacents, élevés sous Henri II.

Chambord est trop connu pour qu’il soit besoin d’en donner une description. Nous nous bornerons donc à appeler l’attention sur certaines dispositions contestées, car le parti que l’on prendra à leur sujet dans la restauration actuellement entreprise a une souveraine importance.

Du Cerceau dit en parlant de Chambord : « Au milieu et centre est un escallier à deux montées, percé à iour, et autour iceluy quatre salles, desquelles l’on va de l’une à l’autre, en le circuissant. » Et plus loin : « Les quatre salles du troisième estage sont voûtées, sur lesquelles y a quatre terraces regnantes à l’entour de l’escallier, ainsi que les salles. » Ce témoignage est péremptoire ; depuis la seconde moitié du xvie siècle, tout au moins, il n’y a rien eu de changé. Alors, comme aujourd’hui, à chaque étage on pouvait aller de l’un à l’autre des quatre pavillons qui, avec les tours dont ils sont flanqués, constituent aux angles la partie habitable. Mais le monument lui-même fournit des indications plus précieuses encore : après observation attentive, on peut affirmer que les dispositions actuelles remontent à l’origine du château, qu’elles ont été voulues par l’architecte. Autour de l’escalier existent des pilastres qui, au lieu de suivre la double révolution des marches, correspondent aux différents étages ; au