Page:Léon Palustre - L’Architecture de la Renaissance.djvu/178

Cette page a été validée par deux contributeurs.
178
L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

l’ornementation de cette abondance et de cette grâce sans lesquelles on a peine à concevoir la Renaissance du temps de François Ier.

Naguère encore le château dit de Madrid ou du bois de Boulogne, si malheureusement détruit par la Révolution, était attribué à un céramiste italien, Jérôme della Robbia. Mais nous savons aujourd’hui d’une manière certaine que les plans en furent dressés (1528) par un architecte tourangeau, Pierre Gadyer. À la mort du maître (1531), la direction des travaux, jusqu’à leur achèvement en 1560, passa successivement entre les mains de deux autres Tourangeaux, Gatien et Jean François.

De même, contrairement à une opinion trop répandue et qui ne repose absolument sur rien, est-ce à une famille d’architectes français qu’est due la construction de la grande et belle église Saint-Eustache, à Paris. La première campagne, qui dura de 1532 à 1545 et aboutit à élever le transept ainsi que quatre chapelles au nord du chœur, fut conduite par Pierre Lemercier, dont le talent avait été mis en évidence à Pontoise, son pays d’origine, par certains embellissements de l’église Saint-Maclou. En 1578, au moment de la reprise des travaux, la direction se trouva confiée à l’un des fils de Pierre Lemercier, nommé Nicolas, et c’est le gendre de ce dernier, Charles David, qui, au commencement du xviie siècle, termina l’immense édifice.


Jacques Androuet du Cerceau, né à Orléans dans les dernières années du règne de Louis XII, mort à Paris sous Henri III, est surtout connu comme dessinateur et graveur de monuments. Son principal ou-