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LIVRE II.

elles accusent, sinon toujours la main de Jean Bullant, du moins son influence.

Fig. 42. — Château d’Écouen.

Le Parisien Gilles Le Breton, comme Pierre Chambiges, n’a pris place que depuis peu de temps parmi les grands architectes du xvie siècle. La majeure partie du château de Fontainebleau est pourtant son œuvre, et seul il a tout conçu, tout dirigé durant vingt-cinq ans, de 1527 à 1552. Mais pour rétablir la vérité sur ce point, il a fallu la production de documents aussi nombreux que décisifs. Les tenants de Serlio et autres Italiens ne se laissaient pas facilement convaincre, bien qu’ils n’eussent pour eux qu’une tradition menteuse. Et cette obstination est d’autant moins compréhensible que le talent de Gilles Le Breton est en réalité fort contestable. Si cet architecte brille parfois dans l’agencement des lignes, dans l’habileté à tirer parti de certaines conditions désavantageuses, il manque trop souvent dans

ARCH. DE LA RENAISSANCE.
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