bois avait passé dans les trois classes, il avait recueilli les hommages de ces dames : « Oui, monsieur le délégué, — Bien, parfaitement, monsieur le délégué », et des révérences et des gestes obséquieux.
Il revint dans le préau en disant à la directrice :
— Amenez-moi donc cet enfant ici, en dehors des autres.
Il resta un moment seul, planté non loin du lavabo, à moitié dissimulé par un pilier ; ses brochures placées sur un banc.
Je ne sais par quelle impulsion, je sortis de la cantine qui nous sert d’observatoire, à moi et à Mme Paulin, j’obliquai vers le lavabo, l’air affairé, une éponge à la main, comme si j’ignorais la présence de l’intrus. Je me disais : « Il m’agace, ce poseur avec ses brochures ».
Je reconnus sur le banc la Revue des Deux Mondes. Alors, ce fut plus fort que moi, je bougonnai tout haut, sans m’arrêter :
— Qui est-ce qui nous amène Brunetière ici ?
M. le délégué dut virevolter à la manière d’un enfant dont on a sournoisement tiré les cheveux par derrière.
Je lavais mon éponge tranquillement. Je retournai vers la cantine, le nez en l’air. Vous pouvez m’examiner tant qu’il vous plaira, cher monsieur ; à mon tour de négliger votre quelconque personnalité.
Le 31 octobre, il a plu toute la journée. Ah ! la pluie d’arrière-saison à Ménilmontant ! La pluie ne