casoars, en mâchoires de lévriers, en mentons qu’on croirait tombés, allongés en excroissances morbides. Des oreilles décollées deviennent si drôles, montrées par un gamin qui glapit :
— Madame ! i’ n’a pas lavé ses garde-crotte !
Des petites filles vocalisent, la nuque renversée ; je reconnais des têtes de noyées, des physionomies de mortes que se sont disputées l’éclampsie et l’inanition.
Par compensation, aucun tableau poétique du monde ne saurait être égalé à celui offert par la mignonne Louise Guittard, la tête penchée sur l’épaule, les yeux en velours, les lèvres tuméfiées, chantant de toute sa bonté convaincue :
Petit papa, c’est aujourd’hui ta fête…
À propos de Louise Guittard, Mme Paulin m’a informée.
— V’là encore une adresse pour Libois. (Elle dit Libois tout court ; j’ai essayé, ça ne me va pas.) Il s’occupe des enfants les plus battus : il ose lui-même endoctriner les parents, ou bien il les signale.
— Tiens ! la philanthropie policière.
Mme Paulin hausse les épaules :
— Non ! il les signale pour leur faire coller un secours ! Il prétend que c’est avec des pains de quatre livres que l’on empêche le mieux les parents d’assommer leurs gosses ! Des bêtises ! Les gens le sauront, ils battront le rappel exprès… Est-il assez godiche, le délégué ! Il ne vous parle jamais ?
— Dieu non !