ès ma vingtième année, les circonstances m’ont mis à
même de vérifier le bien-fondé de la France juive, le
chef-d’œuvre de Drumont. Quinze ans après la guerre de
1870-71, les juifs avaient pénétré l’État républicain de telle
sorte qu’ils en étaient les maîtres réels, n’abandonnant aux
protestants que la section de l’enseignement, supérieur, secondaire et primaire, où l’Allemagne dominait par Kant. Le
milieu conservateur courbait la tête devant les puissants
financiers de la race de Sem, auxquels il ouvrait ses salons,
chez lesquels il mariait ses fils et ses filles. De sorte que, si le
traité de Francfort avait mis la France sous la tutelle ombrageuse de l’Allemagne, le ghetto de Francfort, j’entends le
ghetto d’or, tenait la société parisienne. Il suffit de consulter
la collection des « mondanités » du Gaulois, entre 1880 et 1900,
pour s’en rendre compte.
Chose incroyable, la prétendue opposition au gouvernement républicain — au moins dans la presse — était confiée à un juif capable de toutes les félonies et qui le prouva, le seigneur Arthur Meyer. Les royalistes qui détenaient, quelques-uns sans le savoir, la vérité politique, n’avaient à Paris ni organe de combat, — la Gazette de France mise à part, mais elle était alors considérée comme un fossile, — ni doctrine, ni pilote, et