ses bras, aux soucis de la politique. Maintenant il engageait des colloques avec celui-ci et celui-là, attentif à ce que Geffroy lui disait des peintres impressionnistes, notamment de Monet et de Renoir. Il y avait, chez un marchand de tableaux, une exposition de ceux-ci.
— Qu’est-ce qu’ils apportent en peinture ? demanda Clemenceau.
— La lumière, patron, tout simplement. C’est quelque chose.
Et Geffroy, qui sentait vivement ces choses, eut un petit rire rentré.
— Qui mettez-vous d’abord, Monet ou Renoir ?
— Pour les figures, Renoir…
— Par exemple ?
— Le portrait de Mme Charpentier et de ses enfants, chez l’éditeur de Zola, rue de Grenelle. J’ai annoncé votre visite. On vous attend.
— C’est bien gentil. J’irai voir ça. Je connais Charpentier, c’est un bon bougre. Est-ce qu’il n’a pas mis en train une revue d’art ?
— La Vie Moderne, avec Bergerat, Bracquemont et d’autres. Flaubert lui avait donné une pièce inédite.
— Ah oui, le Château des Cœurs, c’était bien mauvais. Mais dites donc, Martel, n’avait-il pas fait jouer une pièce dans le temps, le bon Flaubert ?
— Oui, patron, le Candidat, un four noir.
— Les romanciers — ajouta Clemenceau — ne savent pas peindre les milieux politiques, pour la bonne raison qu’ils les ignorent. Voyez Zola. C’est du chiqué, ça ne rime à rien.
— Pourtant, l’Assommoir est une belle chose…
C’était Pelletan qui intervenait, barbu comme un