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CONCLUSIONS.

mesure le degré de curabilité de l’hérédo. Mais aucun hérédo, si profonde que semble sa déchéance, ne doit jamais désespérer de guérir.

20° Pour guérir, il faut commencer par se connaître, plus exactement par se reconnaître pour ce qu’on est. Cette connaissance suppose l’humilité d’esprit. L’orgueil est l’armature du mal.

21° Où qu’il se pose, le soi est organisateur et créateur. Il tend à l’universalité. Son action est d’autant plus grande, qu’il est plus complètement vainqueur des hérédismes, qu’il transforme un plus grand nombre de ceux-ci en éléments de connaissance et de beauté.

22° Le héros est celui qui veut et qui obtient la victoire du soi sur le moi. La victoire complète du soi sur le moi aboutit à la clarté intérieure, à l’élimination de l’automatisme et du prétendu Inconscient. Cette victoire intérieure rend la plupart des obstacles extérieurs aisément surmontables. La sagesse confère la science, mais la science ne confère point la sagesse.

23° Le risque noble personnalise le vouloir, en le séparant même des hérédismes sages.

24° La distraction et l’oubli héréditaire