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LE LANGAGE ET L’HÉRÉDITÉ.

Peu à peu, par le jeu naturel de personnalités médiocres et d’académies timorées ou somnolentes, ces doctrines d’engourdissement et de mort prenaient le pas sur leurs adversaires spiritualistes, d’ailleurs posées de travers et mal défendues en général, à l’aide d’arguments verbaux et désuets. J’ai pensé que l’observation directe de l’homme, aidée par l’introspection d’une part, de l’autre par une analyse un peu poussée des chefs-d œuvre de l’art, de la science, de la poésie et de la littérature, pouvait aiguiller les chercheurs dans un sens tout à fait différent. C’est ce qui m’a amené à écrire et à publier le présent essai. Je ne me dissimule aucun de ses trous ; aucune de ses imperfections. Tel quel, j’estime qu’il pourra avoir quelque utilité, non seulement dans le domaine de la théorie, mais encore dans celui de la pratique. C’est pourquoi j’ai groupé, aussi brièvement et nettement que possible, les quelques conclusions qu’on va lire en terminant.